mercredi 5 mars 2014

Naissance d'une passion

Et voici ma participation à la cavalcade des blogs, avec les aimables encouragements d'A.




La passion du cheval, soyons honnêtes, quelle petite fille ne l'a pas eue?

Laquelle d'entre nous n'a jamais rêvé d'avoir son propre poney, parfait et complice?

Celui qui vient vers vous oreilles dressées, et qui vous accueille comme si vous étiez l'un des siens?

Celui qui vous comprend sans même que vous commenciez à parler?

Nous l'avons toutes rêvé, ce poney.

Nous avons toutes eu un jour cette passion du cheval cette idée fantasque que CE cheval là, dans ce club, c'était NOTRE cheval, celui que nous seule comprenions et qui ne communiquait qu'avec NOUS.

Bref. Ma vraie passion, que je croyais être celle que je viens de décrire, se révèle un peu différente.

En ce qui me concerne, elle s'est installée de façon tout à fait inattendue dans mon quotidien, il y a 3 ans ou presque.

Et tout commence le jour du sauvetage d'Amadeus.

Initialement, je devais participer au financement d'une famille d'accueil pour sauver ce poulain de la boucherie.

A son arrivée, il était complètement sauvage, et c'est là que j'entre dans un monde parallèle.

J'efface tout ce que j'ai appris et connu jusqu'à maintenant, et je recommence.

Ce cheval là, il ne sait rien faire en dehors de vivre sa vie de cheval.

Je ne peux pas l'amadouer à coup de bonbons.

Je ne peux pas l'approcher, le toucher, encore moins l'attraper.

Mais voilà,  il faut croire qu'à la passion rien d'impossible...

Un jour nous constatons qu'Amadeus boîte terriblement, et aucun vétérinaire n'est en mesure de faire un constat quelconque.

Il n'a même jamais porté de licol, alors le faire marcher en longe....

Je passe chaque jour le plus clair de mon temps libre à lui demander de m'accepter, de me laisser venir à lui sans me craindre.

Chaque jour je grimace de le voir souffrir à chaque pas.

Evidemment pouvoir étudier chacun de ses pieds permettrait d'écarter certaines hypothèses ou de trouver l'origine du mal...

Mais il est toujours sauvage, le poulain bancale!

Un soir, n'y tenant plus, je le tente, je me dis qu'après tout, il sentira forcément que je ne lui veux pas de mal...

Je m'approche, et lentement, avec force politesses, je lui demande de me prêter ses pieds.

Amadeus accède à ma demande sans ciller.

Et c'est là.

C'est là que (re)naît ma passion.

MON cheval, celui qui m'a compris avant que j'ai commencé à parler, celui qui m'a fait confiance, MON partenaire.

Amadeus est mon moteur, mon générateur de crises de nerfs, ma motivation pour recommencer, pour entreprendre, pour remettre en question...

J'ai la passion du cheval depuis aussi loin que je me souvienne... Depuis Amadeus... J'ai la passion d'Amadeus... C'est encore plus dévorant...








6 commentaires:

  1. C'est une très belle histoire ! :)
    La passion de son cheval... rien de plus beau !

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  2. Je te suis complètement !! et c'est surement la plus belle passion que l'on puisse avoir, bien plus forte que la passion de l'équitation !!! bravo pour avoir su faire ressortir tout cela dans ton texte...

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  3. Merci de ta sensibilité, et merci pour lui, tout est de sa faute :)

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  4. Joli écrit et très belle image pour illustrer tes propos.
    Belle histoire que la votre, qu'elle puisse durer longtemps.
    Au plaisir de te lire de nouveau.
    G.

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  5. Merci beaucoup, je nous souhaite également longévité. Je me souhaite de la patience et de la compréhension. Merci encore pour lui.

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