mercredi 26 mars 2014

Évolutions et frustrations.

Enfin.

Je prends un peu de temps pour revenir à tête reposée sur mes dernières séances avec Amadeus.

Amadeus est juste un cheval absolument extraordinaire.

Il est d'une intelligence qui me sidère, sans parler de sa bonne volonté incroyablement généreuse.

Notre problème à tous les deux, c'est moi.

Je m'explique.

Je n'ai jamais appris à monter à cheval.

Ce qui est évident pour d'autres est d'une complexité frustrante pour moi.

Galoper à juste? Incurver? Déplacements latéraux?

S'il vous plaît, parlez moi français, je patauge.

Donc voilà.

Je suis ignare en matière d'équitation (ce n'est pas une critique, c'est un fait) et c'est inévitablement, et malheureusement Amadeus qui en fait les frais.

C'est systématique.

A cheval, mon pauvre Loulou fait l'inverse de ce que j'attends de lui, et je sais pertinemment que le problème vient de moi, vu l'état de colère dans lequel je me mets.

Hélas, j'ai beau avoir conscience avec le recul que la seule chose qui m'énerve, c'est moi même, sur le moment je suis trop en colère (contre moi même) pour réagir de façon rationnelle.

Amadeus se voit donc plongé dans un abîme d'ordres contradictoires et imprécis, et en essayant de trouver les bonnes réponses, il fait "mal" (c'est faux, je veux dire que le résultat n'est pas celui que je veux mais on sait tous que c'est de ma faute).

Bref, il est le bouc émissaire de l'histoire, le pauvre.

Alors voilà mon problème, je ne sais pas monter à cheval.

Je sais tenir à cheval,  j'ai un bon équilibre, au trot, au galop, au pas.

Je suis sans aucun doute capable également de sauter.

Mais bon, dans les détails, je manque de précisions, de muscles, d'impulsion.

Avec le recul, je pense qu'Amadeus et moi serons des partenaires extraordinaires à cheval.

Ce n'est qu'une question de maîtrise.

J'ai cette certitude parce que je me souviens de mes premiers pas dans le travail à pied.

Quelles crises de nerfs!

Même configuration. Je ne savais pas faire, je ne savais pas me servir de mes outils, et Amadeus, en cherchant les réponses, essayait tout et n'importe quoi.

Combien de (tristes) fois ai-je perdu mon sang froid!

Aujourd'hui, nous évoluons à pied et parfois en liberté avec un plaisir partagé purement grisant (sauf quand je crache mes poumons parce que je suis d'une endurance tout à fait hilarante).

J'ai appris à me servir de mes outils, de mon corps et ça va mille fois mieux.

Amadeus est connecté, toujours prêt à me faire plaisir, et se régale (ou c'est ce qu'il y paraît)...

Donc finissons sur une touche positive.

Je sais que j'en suis capable. Je peux le faire. Nous pouvons le faire tous les deux.

Il faut que j'apprenne.

A moi les leçons de mise en selle laborieuses et douloureuses.

Le chemin est long, et peu importe la finalité, l'important est que je le parcoure avec Amadeus dans le calme et la confiance.

J'ai encore beaucoup de travail à pied pour obtenir la suite.

A moi d'apprendre à faire les choses une par une.

C'est Amadeus qui va devoir s'armer de patience, jusqu'à ce que je comprenne son langage et que je sache le parler...

Horsemanship power :-)


1 commentaire:

  1. ET puis ça viendra, avec du temps, de la patience et beaucoup de bonne volonté :)

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